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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Villepin, caution antisarkozyste de Borloo ?

08/06/2011 13:06

Villepin, caution antisarkozyste de Borloo ?


Le temps est à la discussion, à la main tendue, au grand rassemblement. Ce week-end, Nicolas Hulot a évoqué l’idée d’une alliance avec son ami Jean-Louis Borloo. Levée de boucliers chez les écolos : plutôt ne pas trier ses déchets que de pactiser avec un ancien ministre sarkozyste. Le lendemain, au tour de Jean-Louis Borloo de proposer à Dominique de Villepin de « réfléchir ensemble à l’avenir ». Après la boulette de Hulot, la boulette de Borloo ?

Vous, les journalistes, vous êtes incroyables ! Pendant des mois, vous nous dites qu’il y a trop de candidats sur le même espace et quand ils se rassemblent, vous nous demandez pourquoi. » Dominique Paillé feint l’agacement et l’incompréhension avec talent. Mais, en bon franc-tireur, il ne peut s’empêcher d’ajouter : « Dominique de Villepin n’est pas un candidat centriste mais gaulliste. » Alors, pourquoi Jean-Louis Borloo, centriste revendiqué, a-t-il déclaré « pouvoir réfléchir à l’avenir » avec l’ex-Premier ministre, dans un entretien accordé au Parisien le 5 juin ? Restée en suspens, la question agite nombre de participants à la future confédération des centres. 

Désaccords de fond
En septembre 2010, Hervé Morin répond à l’appel au rassemblement lancé par Dominique de Villepin en fustigeant les « attelages d’ambitions personnelles ». Quelques mois plus tard, le président du Nouveau centre ironise : « Si Villepin est centriste, moi je suis le pape ! »  
Que pense aujourd’hui l’ancien ministre de la Défense de cette main tendue incongrue au président de République solidaire ? « C’est bien qu’on discute avec tout le monde, qu’on ait le rassemblement le plus large possible, assure-t-il prudemment. Mais notre projet alternatif repose sur une alliance des idées pas des personnes. » Sous-titre pour mal-comprenants : Villepin a beau être une personnalité politique de premier plan, cela ne suffit pas à justifier un rapprochement. De son côté, le député valoisien Jean Leonetti remarque : « J’ai souvent vu Villepin classé chez les centristes, c’est une vision large du centre. » Et de conclure : « Hulot puis Villepin, ça fait beaucoup dans le même week-end ! Les Français ne s’y retrouvent plus. »

Héritier du chiraquisme et défenseur autoproclamé du gaullisme, le pire ennemi de Sarkozy ne partage pas le corpus idéologique commun aux Radicaux valoisiens et aux membres du Nouveau centre. Parfaite illustration de leurs divergences : la privatisation des autoroutes orchestrée par Villepin en 2005 pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat et ainsi réduire le déficit. 
Dès l’annonce faite par le Premier ministre, François Bayrou, à l’époque chef de file de l’UDF, fustige une décision qui « porte atteinte à l’intérêt national » Hervé Morin, alors patron du groupe UDF à l’Assemblée, et quinze autres députés centristes lui emboîtent le pas en refusant, en octobre 2005, de voter le budget présenté lors de l’examen du volet « recettes » de la loi de finances 2006. 
Cet épisode reste depuis gravé dans les mémoires de nombreux députés du Nouveau centre. « Je vois plus Villepin comme un Jacobin que comme un Girondin décentralisateur », confie un membre du NC, inquiet de la main tendue par Jean-Louis Borloo au leader gaullo-chiraquien.

En mai 2006, enfin, en pleine affaire Clearstream, onze des trente députés UDF, dont l’actuel patron du NC, votent la motion de censure déposée par le Parti socialiste contre le gouvernement Villepin. 
Après de tels accrochages, difficile d’imaginer les centristes s’allier avec un homme auquel ils se sont tant opposés. « Jean-Louis Borloo n’a rien dit d’autre que : je peux discuter avec Dominique de Villepin », tempère Dominique Paillé. 
 

Avantages stratégiques ?

Au-delà des mésententes idéologiques, surgit la question des intérêts tacticiens. Au Parti radical, certains s’interrogent sur les bénéfices à tirer d’un partenariat avec l’ancien Premier ministre. « C’est peut-être un moyen de siphonner le mouvement de Villepin, souffle un proche de Borloo. Mais ce dernier n’a pas de troupes et ne représente rien dans les sondages donc c’est inutile. » « J’ai des difficultés à apprécier ce que pèse Dominique de Villepin », murmure pudiquement Leonetti. Alors pourquoi suggérer ce rapprochement risqué ?
A la différence d’un Morin qui n’hésite pas à publier un livre –Arrêtez de mépriser les Français !, aux éditions Flammarion - pour lancer de puissantes charges contre le chef de l’Etat, Borloo, de son côté, refuse de critiquer le président. Le leader valoisien qui, en octobre dernier, espérait encore devenir Premier ministre, se voit souvent reprocher son passé de ministre de l’Ecologie de Sarkozy mais peine à répondre à ces attaques. « Il est empêtré dans une stratégie complexe, observe un membre du PR. A la fois, il affirme de rien avoir à reprocher à Sarkozy mais veut malgré tout se déclarer candidat contre lui. Les députés attendent une clarification. » Et si Borloo voyait en Villepin LA solution ? Depuis l’affaire Clearstream, le rival du chef de l’Etat fait figure de caution antisarkozyste. 

Mais que les centristes inquiets se rassurent. Le futur positionnement annoncé de Jean-Louis Borloo pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012 annule d'emblée toute possibilité de rapprochement entre les deux hommes. A moins que l'un et l'autre n'aient décidé de se tenir la main pour se retirer ensemble le moment venu.


Laureline Dupont - Marianne

Photos : (J.-L. Borloo et D. de Villepin - Wikimedia commons- JL.Aubert - Georges Seguin)

 






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