Un rapport de la Commission européenne juge que le Smic – 1367 € bruts soit 1073 euros net – plombe la compétitivité de la France. Cela ne me surprend guère. En effet, la commission européenne ainsi que nos pseudo – représentants nationaux ne jurent que par le libéralisme économique le plus débridé. N’oublions pas en effet que les locataires de l’Élysée, de Matignon, de Bercy et de Bruxelles prennent des décisions de politique économique sur seuls conseils des disciples des Smith, Walras, Friedman et autres Pascal Salin…
Ces libéraux, pour qui le travailleur est une marchandise et le salaire un prix comme un autre, ne pensent qu’à un seul objectif : dérèglementer tous les pans de l’économie et cela passe dans un pays comme la FRANCE par la libéralisation du marché du travail et faire sauter toute réglementation contraignante, telle le SMIC.
Or il convient de noter, que les dividendes énormes versés aux actionnaires qui ne produisent rien ne semblent pas être un frein à la compétitivité de la FRANCE pour nos commissaires européens. Or si une partie de ces dividendes étaient réinvestis dans la production, cela serait plus bénéfique que d’abaisser le SMIC à trois chiffres. Par ailleurs, rappelons tout de même que nos chers commissaires européens ne semblent pas remettre en cause leur salaire de 24.000 euros mensuel (plus que le Président de la République), salaire financé par la FRANCE en partie, FRANCE qui selon eux manque de compétitivité.
Le SMIC doit simplement s’analyser comme un salaire minimum permettant à un travailleur français de pouvoir vivre décemment. Le SMIC est une barrière face au libéralisme déloyal. Sans le SMIC, certains préconiseraient de payer les salariés au mieux comme les smicards espagnols (687 euros par mois) ou au pire roumains ou chinois…Le SMIC doit également servir de référence pour une augmentation des différents paliers de rémunération en fonction de l’augmentation des prix.
À l’heure actuelle mes amis, un commissaire européen percevant 24000 euros mensuels est certain qu’un smicard dispose d’une vie aisée dans un T5 en plein cœur de Paris, d’une berline hors de prix et d’un frigo débordant.
Il est impératif de redonner le pouvoir aux Français, pour permettre à ceux qui vivent les difficultés au quotidien d’être les seuls conseillers officiels d’un gouvernement populaire, patriote, républicain et social.
Mesdames et messieurs les commissaires européens, prenez le temps de méditer cette question : quel est le plus gros frein à la compétitivité française : le SMIC ou l’euro? Prenez cinq minutes, la réponse est facile à trouver lorsque l’on s’en donne les moyens.
Rémi BERGER, Coordinateur régional DLJ Nord – Pas-de-Calais
Vice Président DLJ – Projet et débats
http://debout-les-jeunes.fr/blog/06/2011/2161/la-fin-du-smic-pour-une-renaissance-de-leuro/