Mon cher,
Comme j’ai pu vous haïr après cette journée ! Vous m’avez humiliée, rabaissée et offerte à des hommes que je n’avais jamais vus. Comment avez-vous osé m’imposer une telle épreuve ? Mais le pire fut de découvrir que quoi que je fasse, je ne pouvais échapper à votre emprise, même si je l’avais voulu. Découvrir que Monseigneur vous avait donné sa bénédiction pour user de moi me laissa sans voix sur le moment. Il avait assisté à toute cette débauche sans rien dire. Plus invraisemblable encore, il cautionnait vos actes. Mon avilissement était total. Du moins, c’est ce que je croyais. J’étais loin de me douter que ce n’était que le début de ma route sur les chemins du plaisir et de la luxure. Je me trouvais assise au sol, couverte de la jouissance de ces hommes, et bien que je cherchais vainement à me défendre, j’aimais la situation que vous m’imposiez à cet instant. Mes reins me brûlaient, mon intimité était bien plus qu’humide et ma bouche douloureuse. Pourtant, mon corps me réclamait encore sa part de plaisir. C’est donc sans résistance, mais sans savoir ce qui m’attendais, que je suivis les domestiques qui m’entraînaient à leur suite en me tirant par les chaînes reliées à ma poitrine.
Durant le trajet qui me conduisait aux bains, je tentais de ne pas entendre les réflexions grivoises de mes accompagnateurs. Chemin faisant, nous croisâmes une jeune femme fort peu vêtue qui me sourit doucement. J’apprendrais, bien plus tard, qui elle était. Décrétant que je n’avançais pas assez vite, l’un des valets me fessa à l’aide d’une ceinture de cuir. Mon cri résonna dans le silence ambiant. Ce qui eut pour effet de déclencher leur hilarité. Une fois arrivée, je fus jetée sans ménagement à terre. Tétanisée, j’observais les deux hommes se dévêtirent. Le premier attrapa mes cheveux pour me redresser et enfonça sa hampe si profondément dans ma gorge que l’air me manqua. Le second me fouetta durement la croupe à l’aide de la ceinture avant de s’y enfoncer violemment. Où étiez-vous ? Nous aviez-vous suivis ? Je ne pouvais le savoir tant ces valets martyrisaient mon corps pour leur seul plaisir. Tant et si bien que je finis par perdre conscience. L’eau glacée me sortit de ma torpeur et une fois lavée, ils m’abandonnèrent, me laissant seule dans la pièce d’eau. C’est à ce moment que vous réapparurent. Jetant mes habits au sol, vous m’avez ordonné de les remettre et de remonter dans la voiture. Avant que le chauffeur ne donne l’ordre du départ, vous m’avez dit une chose que je ne pourrai jamais oublier. Vos paroles résonnent encore à cette heure. « Où que mon chauffeur vous amène, contentez-vous d’obéir ou vous serez fouettée au sang. »
Votre.