Mon cher,
J’aurais voulu fuir mais la force me manquait, le courage aussi. Je venais donc à vous à votre demande avant de m’allonger sur cette table. Attachée, il m’était impossible de faire le moindre mouvement. Je tremblais dans l’ignorance de ce que vous alliez me faire subir. Je m’entendis vous demander de m’épargner, de ne plus me faire subir de tourments. Vous n’en aviez cure. Je sentis une pince se refermer sur l’une de mes lèvres intimes mais avant que je puisse me demander ce qui m’attendait, une douleur me crucifia, m’arrachant un hurlement. Vous veniez d’enfoncer une aiguille dans ma chair. Opération renouvelée rapidement sur l’autre lèvre. Au bord de l’inconscience, je ne commençais à réagir que lorsque vous refermiez les anneaux tout en m’expliquant qu’il était impossible des les ôter.
Que cette première nuit enchaînée au pied de votre lit fut terrible ! Encore plus que vos caresses imposées lors de votre réveil. L’annonce de la soirée me fit espérer qu’une âme charitable me prendrait en pitié et me sortirait de cet enfer dans lequel vous m’aviez entraînée. Si j’avais su… Je consacrais donc ma journée aux travaux nécessaires, subissant vos assauts sans rien dire. Je tentais bien de vous faire fléchir concernant la tenue que je devais porter et j’eu l’occasion de m’en mordre les doigts rapidement. Votre badine chauffa ma croupe avec vigueur, achevant de me contraindre à l’obéissance. Je sentais pendre, entre mes cuisses, cette chaînette qui rendait mon intimité close et soumise à votre bon vouloir. J’accueillais donc vos invités selon vos envies mais nul pour me libérer de vos chaînes. J’appréciais le temps du service, court répit à vos tourments. Ma croupe et mes seins faisaient l’objet de nombreux commentaires et bien que je m’efforçais de ne pas y prêter garde, mon intimité me trahissait de nouveau.
Je me tenais au centre de ce cercle, mes corvées achevées. Votre regard pétillait d’une lueur que je ne vous connaissais pas encore. Je ne bougeais, ne prononçais aucun mot, lorsque vous ôtiez mes vêtements. Sans tarder, je fus mise au supplice. Ces mains sur mon corps, m’examinant, me fouillant pour certaines, me révoltaient et me procuraient du plaisir dans le même temps. Mais c’est elle qui me mit à la torture. Elle sur qui j’avais cru pouvoir compter et dont les caresses me révélaient femelle. Elle qui vous faisait remarqué que mes reins étaient encore trop étroits et qu’il fallait remédier à cela. Acte que vous l’invitiez à exécuter selon son bon vouloir. Je comprenais que vous veniez de m’offrir de nouveau mais à une femme cette fois. J’implorais notre Seigneur de m’accorder sa clémence et de venir au secours de sa servante. En retour, ma présence à vos côtés était officialisée. Je continuais mon service en tenue d’Eve, ne pouvait échapper aux mains inquisitrices qui possédaient mon corps, les vôtres, les leurs.
Assise à même le sol, dans sa voiture, vous m’aviez imposée de la suivre. Son regard, distant et cruel, me terrifiait. Tout comme la badine qu’elle tenait et qui venait caresser mes côtes avec force de temps à autre. Je tentais à plusieurs reprises de la faire fléchir, implorant son aide. Mais comment une femme aussi cruelle que celle-ci aurait pu me comprendre ? Dans sa demeure, elle me conduisit dans une pièce que je pris pour un lieu d’apprentissage de la danse au premier regard. Des miroirs partout et une barre en son centre. Je fus jeté en travers, les poignets et les chevilles attachées aux extrémités, la barre contre mon ventre. Mes reins libérés de leur possession, je respirais de nouveau. Je n’allais pas tarder à regretter cette liberté retrouvée. D’une voix dénuée de toute émotion, elle m’expliqua que ma présence en ces lieux n’avait que pour seul et unique but de me rendre plus accueillante. Sur le moment, je ne comprenais pas. Il ne me semblait pas m’être mal comportée durant la soirée qui venait de s’écouler. Mais avant même qu’un mot ne puisse sortir de mes lèvres, ses doigts vinrent se poser sur ma rosette. Je hurlais de terreur. Que vous usiez de moi, je pouvais le concevoir mais elle… Mon esprit se révoltait contre ses caresses contre nature. Fouillée, humiliée, je ne tardais cependant pas à gémir, honteuse de sentir mon corps s’éveiller contre mon gré. Jusqu’à l’introduction d’un nouvel instrument dans mon fondement. Elle m’expliqua qu’il suffisait d’en tourner la clef pour agrandir ou réduire sa base. Me laissant seule dans cette position inconfortable, elle ne revenait que pour écarter encore plus mes chairs. Mes entrailles me brûlaient tant la douleur infligée était atroce. Je fus renvoyée ainsi vers vous. Je pouvais à peine marcher. Ce qui ne vous dérangea guère puisqu’une nouvelle fois, vous usiez de moi sur les marches du perron avant de m’y entraver pour le reste de la nuit. Recroquevillée, transie de froid, mon corps grondait d’une envie sourde. Faisant fi de la bienséance, mes doigts prirent place sur mon intimité et c’est presque rageusement que je m’offris cette jouissance qui m’était refusée.
Votre.