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un pan de toile chez les étoiles
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Catégorie : Lectures

un pan de toile chez les étoiles
VIP-Blog de cyberdam
  • 5 articles publiés dans cette catégorie
  • 21 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 27/06/2005 06:47
    Modifié : 21/08/2008 09:22

    Garçon (47 ans)
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    Introduction de "Sous la langue"

    30/08/2006 05:36




    Les ignames de la discorde


    J’ai entendu l’histoire d’un explorateur qui, désireux de se faire bien voir des indigènes qu’il allait rencontrer, avait décidé d’adopter leur coutume. Il pensait ainsi faciliter grandement la prise de contact. Aussi, il débarqua de la chaloupe en présentant les ignames qu’il avait reçus de la tribu précédemment visitée en échange de quelques verroteries et outils de fer.
    Contrairement à son attente, les guerriers assemblés derrière leur chef bondirent sur leurs armes et une rumeur menaçante émergeât de leur troupe énervée. Malgré les mousquets dont étaient équipés les marins, le massacre était imminent.

    Il fut cette fois évité, de justesse, grâce à un accompagnateur de la tribu précédente qui servit d’interprète : l’igname présenté la queue en avant signifiait une menace de mort, une déclaration de guerre.

    Un igname n’est pas une patate ! La confusion éclaircie et les tubercules sacrés présentés par la tête, l’explorateur et ses hommes furent accueillis à bras ouverts.
    Les racines d’ignames n’avaient pas changé, elles étaient toujours les mêmes ! C’est leur sens qui avait changé, au propre comme au figuré.
    Les nouveaux arrivants devaient ici, au-delà de la valeur alimentaire et marchande bien comprise, intégrer la valeur sacrée et symbolique de leur propre cadeau et, pour ce faire, élargir leur cadre conceptuel, s’ouvrir à un aspect de la réalité insoupçonné.

    De même, cher lecteur, contrairement à ce que le bon sens élémentaire nous prête à penser, tu ne lis pas ce que j’ai écrit !
    En effet, tous les mots de ce livre sont imprégnés de ma culture, mon éducation, mon expérience et mes intentions personnelles. En lisant, tu décodes exactement les mots que j’ai tracés, mais au travers des lunettes de tes propres vécus et intentions.
    Chaque lecteur réinterprète les petits signes de façon unique dans un processus que je nomme parfois écrilecture.
    J’espère que le décalage entre mon expression et ton interprétation ne sera pas aussi dramatique que dans l’histoire précédente, que ce livre ne sera pas l’igname de la discorde entre nous… Et c’est bien l’objet de ce Kahier : accompagner des histoires presque banales de précisions, d’explications sur le sens que je veux leur donner.



    Merci de votre visite et bonne lecture


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    La kase

    29/07/2006 00:00

    La kase


     La Kase


    Même les étrangers face au beau paysage

    Pressentent les allées et les socles sans âges

    Car en pays kanak la nature est humaine

    Que l'on admire un lac la montagne ou la plaine


    Hérissements serrés des géants colonaires

    Touffes de cocotiers et buissons de mystères

    Cordylines gardiennes et banians séculaires

    Éternisent la vie si courte des grand-pères


    Les esprits libérés de leur fourreau de chair

    Discrètement ne cessent d'habiter les lieux chers

    Visités rarement car ils font un peu peur

    Aux enfants maintenant leur mémoire leur honneur


    Mais un beau jour la brousse frémit sous le couteau

    Et le tertre patient connaît un renouveau

    Paroles et présents revivifient l'accord

    Entre les gens vivants et ceux que l'on dit morts


    Le chef le plus puissant n'est rien sans ses sujets

    Le plus humble des clans maitrise les secrets

    De pans de la culture qu'il doit harmoniser

    Pas un ne doit manquer pour bâtir un succès


    Les gens de la montagne en quête de poteau

    Les paysans soignant l'igname le taro

    Les pêcheurs les chasseurs tous se lêvent très tôt

    Pour l'honneur de son clan on n'en fait jamais trop


    Non ce n'est pas un bois mutilé orphelin

    Car si la vie de l'arbre en ce jour a pris fin

    Des racines d'esprit ont changé son destin

    Dressé par la ferveur il incarne l'humain


    Autour de l'axe en vie danse le peuple en fête

    Une chorégraphie empressée vers sa tête

    Liant poteaux et pannes et chevrons et gaulettes

    L'aiguille va et vient dès que la paille est prête


    Quand la flêche faîtière surplombe l'édifice

    L'âme des vieux planant sur leurs filles et fils

    Protège l'existence de tous les maléfices

    Et l'on mange et l'on danse on sèche des calices


    Pointe dorée semblant vouloir crever le ciel

    Discret dôme trapu comme goutte de miel

    Les cases si variées quand on use de l'oeil

    Offrent la même ambiance dès qu'on passe le seuil


    Enceinte chaude et close comme un envers du monde

    Y tourne la parole que le calme féconde

    Autour d'un feu de bois qui fait danser les ombres

    Pour chasser les soucis les frayeurs les plus sombres


    Si profond le sommeil apaisant corps et sens

    Chaque matin se vit comme une renaissance

    Eblouie d'un soleil qui parait toujours neuf

    À celui qui s'étire comme au sortir de l'oeuf



    Ce poème a été écrit sous l'impulsion de Sylvain Moutault, artiste plasticien actuellement en formation en métropole. Comme moi, il a construit une case avec l'aide d'amis kanaks et s'en est servi comme lieu de vie à La Coulée, au Mont-Dore.


    Damien Faugerolles

    mél : cyberdam@mls.nc

    Qui suis-je ?  Mon CV et une courte biographie sur VIP-blog...
    Mais aussi aller à Pourina sans se mouiller les pieds!!!

    http://cyberdam.vip-blog.com/

    Défense de l'environnement :

    mon site  Inkomania http://damcybermite.new.fr/
    mon blog Inkomania http://cyberdam.mon-blog.org





     

     

    Esclavage moderne

    15/07/2006 09:12

    Esclavage moderne


    Développement économique ou barbarie ?

    Un témoignage de l'intérieur : à Goro pas moyen de lire...

    Je suis en train d'essayer de vendre mes Kahiers  Sauv@ges au patron d'un Tabac-Presse du centre ville. Vu la passion qui m'anime, il pense avoir besoin d'un peu de temps pour m'expédier et propose : "Attendez, je termine avec ce Monsieur, comme ça on sera plus tranquille."
    Le client fait visiblement partie des gens aisés ce qui n'empêche pas le sens de l'humour : "Comment ça ? Vous n'êtes pas tranquille avec moi ?"

    Le commerçant se défend : "C'est pas ce que je voulais dire... Mais ce dont nous parlons ne vous intéressera pas... à moins que vous désiriez en acheter un ?"
    Le coup d'oeil sur mes ouvrages est ponctué par un : "Pour Goro, c'est vraiment pas la peine..."

    Je percute aussitôt : cet homme est un cadre travaillant sur le chantier du Sud.  Le commercial en moi fond sur l'occasion : "Justement, quoi de mieux pour meubler les longues soirées au désert que la lecture ?"


    Il me jette un regard désabusé : "Là bas, c'est l'esclavage moderne, on n'a pas le temps ! On travaille sept jours sur sept !

    Ils ont rétabli l'esclavage juste pour nous !"

    Je lui mets sous le nez Gogos et gaga avec enthousiasme : "Hé bien, avec ce que vous venez de dire, je suis sûr que celui-ci va vous toucher !"

    Il tente une dernière manoeuvre : "Je n'ai même plus 500 francs."

    Je rafle les 400 de monnaie qu'il vient de récupérer en expliquant : Ce n'est pas un trop grand sacrifice pour voir mon ouvrage arriver sur le chantier ! Et quand vous lirez mes propos outranciers, quand vous découvrirez que j'ai employé des termes aussi inconvenants qu'esclavage pour décrire ce qui se passe dans le Sud, vous repenserez à ce que vous venez de nous raconter !


    Cette personne ne fait pas partie des plus défavorisés, loin de là... Pourtant il a l'air bien remonté !

    Alors, que dire de la main d'oeuvre locale, des travailleurs importés, qui subissent la même pression pour un salaire bien inférieur ? Auront-ils un jour la parole ?

    Pour la petite histoire, le buraliste refusa le pourcentage que je lui proposai pour cette vente effectuée sur son comptoir...

     

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    Kaléidoscope

    03/07/2006 03:51

    Kaléidoscope


    Sur la photo, c'est bien la plage de l'histoire, mais pas le même jour.

    La préface de Boomerang: Kaléidoscope

    Ne vous inquiétez pas, ceci n’est qu’une histoire !

    Un petit attroupement s’est formé sur la grève de Pourina autour d’un objet fort banal abandonné parmi les lambeaux d’algues, les coraux morts et quelques coquilles roulées.

    Une série de rouleaux assourdissants, fracassant le talon de la plage, a maintenu le silence du groupe quelques dizaines de secondes, aussi, chacun a contemplé la «chose» sans être influencé par la parole des autres.

    Voici leurs pensées… qu’ils ont eues en même temps bien sûr, mais que pour une question de confort de lecture évidente, je retranscris les unes après les autres.

    Shantou, la frileuse : Tiens, voilà un joli morceau de bois pour mon feu du soir, il commence à faire frais la nuit.

    Raoul, le randonneur : Ha, un bâton de marche qui tombe à point nommé, pour soulager ma cheville enflée.

    Zochami, le pêcheur : Ma foi, cette forte gaule emmancherait à merveille mon nouveau fer de harpon à carangues.

    Un termite, passant par là : Quel casse-croûte au parfum délectable!

    Bernard, le botaniste : On dirait bien un jeune tronc d’arbrus rarissimus ; je dois absolument le rapporter au labo!

    Jasmine, la petite : Hii ! Il ressemble au gros serpent noir qui m’a fait si peur l’autre jour!

    Damien : Justement je cherchais un petit montant de porte pour ma cabane à ignames.

    Hubert, le gamin : C’est pas vrai! c’est MON épée, je l’ai perdue ce matin en jouant…

    Axel, l’autre gosse : C’est pas vrai! c’est MON épée, je l’ai perdue ce matin en jouant…

    Hilarion, le vieux kanak : touchez pas à ça vous autres… je reconnais malgré l’usure une ancienne flèche faîtière de mon clan roulée par la mer pendant des années.

    Agripine, la grand mère : C’est un peu trop gros pour astiquer ces saletés de gosses mais au moins ça leur ferait peur…

    Au fur et à mesure du passage sur la plage de nouveaux curieux, l’objet devint en vrai un abri pour un minuscule crabe et trois puces de mer, et en imagination une tringle à rideau, une nouvelle flèche faîtière, le symbole de l’élan de la Nature vers la rectitude et la droiture, un élément de barbecue ou son combustible, un siège de balançoire, une sculpture abstraite, un sous-marin pour-jouer-tous-les-deux-avec, la preuve que la Nature est dévastée par des inconscients, etc.

    Mais par un étrange effet du hasard, à chaque fois que l’un des passants se penchait pour ramasser la «chose», il se cognait la tête à celle d’une autre personne tentant la même manœuvre. Les deux repartaient, chacun de son côté un peu étourdi sans bien comprendre ce qui avait pu lui arriver… Aussi, en fin d’après-midi la marée haute reprit l’épave que plus personne ne revit.

    Mais revenons à l’attroupement du début : à première vue, ils regardent tous la même «chose». C’est en observant les pensées que l’on s’aperçoit que chacun a une vision différente, comme s’il observait au-travers des lunettes de sa culture, de ses motivations personnelles.

    Les termites, les crabes et les humains, enfants ou adultes, n’ont pas la même taille et donc pas la même position par rapport à l’objet. Leurs yeux n’ont pas les mêmes capacités et produisent des images totalement différentes. De même l’utilisation que veut faire le termite de la «chose» est tout à fait différente de celles auxquelles peuvent penser le crabe ou un humain.

    De surcroît, au sein de la même espèce, on s’aperçoit que ce qui fait peur à quelqu’un, peut attiser la convoitise de son papa. Et au sein d’une même tradition, les visions de montant de porte, manche de sagaie ou flèche faîtière, sont bien différentes aussi.

    Bien des disputes ou conflits humains viennent de ce désaccord non pas sur les choses mais sur la façon de voir les choses :

    — Tcha! il est super comme hampe de harpon! Et puis d’abord! je l’ai vu le premier!

    — Ça va pas ! Si c’est un arbrus rarissimus il faut absolument l’amener au labo !

    — Arrêtez de crier comme ça! Il me fait peur le machin tout noir!

    — Nananère… elle a la trouille! Et pis c’est pas un machin noir, c’est mon épée!

    — Non ! Menteur ! C’est MON épée!!!

    — Y’a pas de labo qui tienne! la flèche sacrée de mes ancêtres!!! Y manquerait plus que ça!

    — Je suis blessé moi! J’ai besoin de ce bâton de marche!!! pour ma cheville…

    — Bon pour mettre tout le monde d’accord! Je le prends pour mon feu, comme ça il n’y aura plus de problème!

    — Tous les autres en chœur : NON ! Mais ça va pas!!!

    Et tous les conflits persistent grâce à une imperméabilité, un refus de recevoir la réalité de l’autre, chacun étant bien plus préoccupé à étayer sa propre théorie qu’à faire un pas vers les «élucubrations» des autres.

    — Je te dis que c’est un bois de harpon ! C’est bien la mer qui l’a donné, alors c’est sûr que c’est pour attraper des poissons.

    — Menteur ! Je reconnais ce bois qui fait les flèches surplombant les cases de ma famille depuis le temps des vieux.

    — Vous êtes des bandits! Vous n’avez pas le droit de priver la science!

    — Vous êtes malades! Vous voyez bien que je suis blessé!

    — Vous êtes fous de vous disputer pour un vulgaire bois de chauffage!

    — C’est toi qu’est folle! C’est mon épée!

    Bien entendu, ceux qui sont imperméables à la réalité de l’autre les accusent de bizarrerie, folie, méchanceté, maladie, mensonge… A court d’arguments, on en vient aux insultes…

    — Ignare! Touche pas à ça ou je t’en colle une!

    — Ce vieux fou qui me traite d’ignare! C’est la meilleure!

    — Si! Je vais le toucher! Et pour te le flanquer sur la tronche! Abruti!

    — Hiiiiiiiiiiiiiiii!!! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!


    Les disputes entre parents et enfants, entre frères et sœurs, les scènes de ménage, les conflits sociaux ou les guerres fonctionnent tous sur le même principe qui consiste à rendre l’autre méchant, malade ou fou, au lieu de s’ouvrir à sa culture, à sa façon de voir les choses.

    Certaines personnes se disputent sans arrêt, avec tout le monde ou la même personne tout au long de leur existence. A une autre échelle, certaines nations de notre Monde sont perpétuellement en guerre contre de nouveaux ennemis ou contre les mêmes depuis toujours.

    A côté de ceux-là nous pouvons croiser des personnes au sourire éternel, qui coulent des jours paisibles, des pays tranquilles où il fait bon vivre.

    Il y a donc un truc, un art du compromis, une façon de communiquer, quelque chose de profond à comprendre permettant de se situer plus souvent dans la diplomatie que dans l’affrontement, plus souvent dans la curiosité vis-à-vis de l’autre que dans la crispation, l’enfermement dans sa propre vision… plus souvent dans la construction que dans la dispute.

    Je vous laisse découvrir le récit des aventures de Léon et Valina, tout de suite, c’est promis ! Son but premier est de vous divertir. Mais si vous êtes astucieux, vous découvrirez que les chamailleries des autres et leurs façons d’y mettre un terme sont très instructives… même si votre petite amie ne porte pas de dent de cochon spiralée dans le lobe des oreilles…

    …ou votre copain, d’hameçon de nacre dans le nez.

    Je ne conseille à aucun enfant de quitter sa famille parce que l’on veut faire de lui un héros : cela ferait beaucoup trop d’orphelins… et ce n’est pas par cruauté que j’ai arraché Léon à son Île natale, mais pour montrer que malgré le rejet unanime de tout son peuple, il part quand même avec sa culture.

    Il va découvrir sa propre imprégnation culturelle en rencontrant Valina qui ne parle même pas la même langue que lui, par comparaison. Puis découvrir que même quand on parle la même langue les mots ne disent pas forcément la même chose pour tous ceux qui les emploient ; puis…

    …excusez-moi ; ce que j’écris est très intéressant mais je vous ai promis de vous laisser lire votre bouquin « tout de suite » il y a bien des lignes déjà et si je continue à bavarder vous risquez de trouver que j’exagère à juste raison.

     

    Merci de la visite et bonne lecture.

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    julia

    27/06/2005 10:07

    julia


    JULIA, DÉESSE DE LA BEAUTÉ A peine débarquée du catamaran de croisière qui vient d’accoster la plage de Puruwa , Julia (14 ans environ) se tourne vers l’est, face à la pointe de Néwé qui clôt l’enfilade de montagnes longeant de près le bord de mer côté sud.

    Je l’observe regarder le paysage qui fait mon régal ordinaire. Sur la gauche, l’Ilot Coco, pointe de roches noires dont le minuscule sommet, fort prisé des guetteurs de tortues ou dawas, abrite un cocotier enraciné avec ténacité dans un tas de corail mort. De par sa position extrême, semblant à marée haute pousser carrément dans la mer écumante, il attire souvent le regard des visiteurs… et bien des miens aussi.

    En face, le vaste horizon Pacifique. Les yeux de Julia éclairent son visage gracieux d’une aura d’émerveillement…
    Julia : C’est beau ici !
    Damien, en exagérant l’étonnement : Comment ? Que dis-tu ?
    Julia : Qu’est-ce que c’est beau ici !!!
    Damien, l’air de plus en plus abasourdi : Ça alors… je n’avais pas remarqué ! Tu es bien sûre ?
    Julia : Oui, oui ! le paysage est vraiment magnifique !
    Damien : Ah, bon ?… Mais ferme un peu les yeux… pour voir ?

    Nous rions de ce jeu de mot involontaire, puis Julia accepte de clore ses yeux noisette.

    J’observe un petit moment son lisse visage avant de lui demander de les rouvrir sous les regards intrigués des autres visiteurs : ses parents, son frère plus jeune et une amie.

    Damien: Et maintenant? C’est toujours aussi beau ?
    Julia, après une rapide reconnaissance visuelle des lieux abandonnés à peine quelques dizaines de secondes : Oui, oui ! C’est très beau ici : la mer, les montagnes en dégradé, l’îlot rigolo…
    Damien : Tiens, tiens… comme c’est étrange… Quand tu as fermé les yeux, la mer était… mer, la montagne… montagne ; tout était comme d’habitude… sans rien de spécial… Comme c’est étrange… Puis feignant la révélation choc : Ça y est ! Je comprends ce qui se passe !

    La beauté est dans ton regard !

    Dès qu’elle a compris cette idée simple qu’il n’y a aucune beauté dans la Nature tant qu’il n’y a personne pour l’admirer, j’ajoute : le jeu de la Vie c’est de trouver et garder le plus souvent possible, même et surtout quand cela semble difficile, ce regard qui rend beau le Monde.

    Délaissant le bord de mer, nous prenons l’allée qui monte vers cases, maison, jardin pour la visite qui précèdera le traditionnel coup de thé, fort agrémenté ce jour-là de pâtisseries et friandises d’un autre monde.

    Commentaire de Big Stef (28/06/2005 01:40) :

    Mais mais... alors ! Si la beauté n'xiste pas sans le regard d'un être humain, est-ce donc que nous agissons chque jours comme des dieux, à décider de ce qui est beau ou pas ? :-)


    Commentaire de Patrick (28/06/2005 06:40) :

    Fin valab ton blog...




     

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